Les péripécies d’un gilet

 

Il aurait du être le parfait gilet « informe » dans lequel on s’emballe quand il commence à faire un petit souffle frisquet automnal. En plus, j’avais un stock de laine parfaite pour le réaliser (Phildar partner 6 coloris mûre).
 
 
J’ai même trouvé le patron en boutique du premier coup.
Tout s’annonçait pourtant bien ! Tellement bien que je n’ai mis qu’une petite semaine pour le tricoter ce joli gilet qui me tenait tant à coeur.
 

Et puis, ce qui s’annonçait comme un projet de débutant (point mousse et une seule couture obligent) est très vite devenu une épreuve digne de Koh-Lanta.

 

Premier écueil : comprendre le patron ! Oui, parce que visiblement faire deux rectangles de point mousse dans le langage Phildar, c’est tout un roman et il m’a fallu pas moins de Chouchou d’un côté et ma calculette de l’autre pour déchiffrer la bête.


Ensuite : Souci de correspondance des tailles. Trop easy… Je maîtrise la règle de trois.
 

Rêve ma fille ! Sur ce patron là, ça ne devait pas suffire car l’épreuve s’est transformé en tricote, essaie, tricote encore, ça va ! Réessaie… oups, ça ne va plus, détricote, essaie encore etc…
 

Jusqu’à ce que j’en arrive à la seule couture du patron et aux finitions soit le rentrage des fils. Ouf, je suis sauvée, ça va aller vite, je sais faire tout ça !
 

Et au moment où je crois que le cauchemar est fini… Et bien non !
Car les coutures ne sont définitivement pas mon fort et que j’ai du mettre pas loin de 2 heures pour rentrer les fils et coudre 2 pauvres morceaux de gilet ensemble. 
 

A ce stade, on est dimanche soir ou plutôt lundi matin puisqu’il est déjà 3 heures. Tout va bien, je me lève dans 4 heures.

 
Trop fière d’avoir fini l’oeuvre pour pouvoir la porter lundi matin, je file l’essayer. 
Au passage, je réveille Chouchou. Aller c’est pas grave, tu dormiras un autre soir, là c’est important regarde ! 

 
Je me poste devant le miroir et là…. Horreur, le tricot qui avait les mesures parfaites vient de prendre 20 centimètres en longueur juste en l’enfilant.

 
Second essai pour me persuader qu’il s’agit d’une erreur et bien cette fois, il me tombe carrément jusqu’aux chevilles. Je crois que même le gilet de Thérèse est mieux réussi que cette chose :/

 
Merci Monsieur Phildar d’avoir oublié de préciser que le 12 pelotes c’est lourd et ça se détend BEAUCOUP BEAUCOUP BEAUCOUP !

 
Bon, c’est raté pour porter mon soi disant gilet parfait lundi matin. Je suis quitte pour tenter de rattraper le truc avec les moyens du bord parce que franchement je ne me sens pas de tout détricoter telle Hélène la fidèle et tout retricoter avec de nouvelles mesures. 

 
Une semaine plus tard, le courage me reprend et le climat me donne très envie de porter un bon gros gilet informe super doudouille. Bingo, il ne m’en faut pas plus pour détricoter 20 centimètres, refaire les finitions et deux heures plus tard, il est prêt.


Enfin, il manque plus qu’à trouver un joli bouton pour l’agrémenter – et le fermer (ce qui peut servir, éventuellement). Etape hyper simple : la Mercerie de l’Est regorge de merveilles et se trouve à quelques mètres de chez moi. En attendant, je le porterai comme ça…


Et pour la petite histoire, j’étais tellement pressée de le porter que malgré la chaleur de ce week end là, je me suis emparée de mon nouveau copain pour sortir me balader et il a continué à se détendre insidieusement, le bougre ! Sans compter un petit trou dans le dos et quelques fils tirés par ci par là…

 

Du coup, plus d’autre choix que de détricoter en entier le saligaud.

Ce n’est que plusieurs semaines après cette aventure que j’ai ressenti des démangeaisons dans les aiguilles et me suis remise au « parfait gilet » que j’avais fini par pardonner. 

 
Nouvelles mesures, nouvelle méthode de tricot, nouvelle taille d’aiguilles, c’est parti ! Encore plus sûre de moi que lors du premier essai, je me lance…

Et voici en image ce qu’est devenu mon super tricot de la mort qui tue: un plaid à chat frileux !

 
 
 
Oui, parce que franchement, malgré tous les meilleurs efforts du monde, ce gilet est juste moche et informe. 
 
 
Mais suffisamment doux pour contenter Miss frisquette 2010.
 
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3 réponses à “Les péripécies d’un gilet”

  1. Knit Spirit dit :

    >Ma pauvre, c'est vraiment rageant, il avait tout pour lui : la bonne couleur, la douceur, et il était soi-disant facile à faire… Groumpf !

  2. Chtiterikku dit :

    >Ah ouais ma pauvre, c'est pas de bol ça …

    PS : j'ai le même plaid polaire que toi 😉

  3. Cybie dit :

    >Oh c'est pas de chance. tu devais être verte de rage. :-/
    Miss frisquette a gagné une couverture …

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