DIY : Un abat-jour poétique (facile)

Coucou tout le monde,

 

Vous m’avez beaucoup demandé de vous montrer d’avantage ma maison de campagne, maintenant que je vis dedans à plein temps (confinement oblige).

Et je vous jure que je travaille sur le sujet ardemment. 

 

La seule chose qui m’embête, c’est qu’avec le confinement, alors que je suis sur place et que j’ai potentiellement le temps de fignoler ma maison, et bien, je ne peux pas me ravitailler en matériel pour finir ce qui reste encore à faire, puisque les boutiques de bricolage sont fermées. Et comme je n’ai pas l’intention de me faire livrer chaque jour des choses non indispensables mettant en danger les livreurs et toute une chaine de personnes, et bien je serre les dents et j’attends.

 

En vrai, c’est un peu rageant de voir les 2 rangées de carrelage qui trainent dans la cuisine et que je ne peux pas poser, faute de colle et de joint pour le faire.

Et je ne vous parle même pas des magnifiques meubles anciens que j’ai chinés sur Leboncoin qui m’attendant sagement dans un garde meuble (parce payés d’avance) et qui auraient du être livrés la semaine du 16 mars (je vous jure, c’est vrai). 

 

Bref, ce sont des petites choses. Rien n’est plus important que la santé de tous. Alors tant pis si la maison n’est pas finie, je vous la montrerai sous son meilleur profil, plus tard. 

 

Et comme j’aime voir le verre à moitié plein, je me dis que tout cela me permet de tester en condition réelle ce dont j’ai vraiment envie et besoin pour cette maison.

 

A commencer par des luminaires. Transition de fou !!! #tavu

Je n’ose pas vous dire combien il y a d’appliques murales et de plafonniers dans cette baraque. Il va me falloir une vie pour poser tous les luminaires nécessaires pour cacher les ampoules à nu. Un PEL aussi…

 

Du coup, j’ai décidé d’en créer quelques uns moi-même. D’abord, parce que niveau budget, c’est bien plus intéressant mais aussi parce que je ne trouvais pas ce dont j’avais envie dans le commerce. Rien ne me plaisait ou bien c’était complètement hors de prix.

 

Aujourd’hui, je vous propose donc un pas à pas de cet abat-jour léger et poétique qui m’a été inspiré par ceux qu’on retrouve chez Borgo Delle Tovaglie. Qu’est-ce que j’aime cette boutique !!! Mais qu’est-ce que c’est cher !!!

J’avais repéré leurs abats-jour en lin bio, faits à la main en Italie. Magnifiques !!! Mais encore une fois, indécents en termes de tarifs et puis les dimensions ne convenaient pas, de toutes les façons.

 

Dans mon cas, j’avais besoin d’abats-jour sur mesure pour convenir aux différentes pièces de la maison.


Vous allez comprendre :

Pour la salle à manger, la pièce est grande avec 2 grandes baies vitrées. Le plafond n’est pas très haut et il y a une rosace que je ne voulais pas cacher. Il me fallait donc un plafonnier large mais pas trop long pour ne pas casser la perspective avec dehors. 

 

 

Pour le salon, le plafond cathédrale culmine à 10 mètres. Il me fallait donc plusieurs luminaires pour créer une ambiance chaleureuse avec des points lumineux harmonieux à différents endroits de la pièce. J’ai donc opté pour des abat-jours de taille unique à chaque fois.

 

 

Bref, c’est là que le DIY intervient. Il permet toutes les folies et rend le sur-mesure complètement accessible.

 

Matériel

Du fil blanc, blanc cassé

Une aiguille

Une carcasse d’abat-jour (j’ai pris la mienne chez Rougier et Plé)

De la toile à beurre (trouvée au marché St Pierre)

 

Tout d’abord, pour connaître la quantité de tissu dont vous aurez besoin, je vous conseille vivement :

  1. De choisir votre diamètre d’abat-jour en premier.
  2. Et de vous replonger dans le calcul du périmètre du cercle.

 

Par exemple, dans mon cas, il me faut 190 cms de longueur de tissu pour un diamètre 60 cms. Auquel, il faudra rajouter la valeur de coupe (j’y reviendrai) et des bandelettes de tissus en plus (j’y viens juste en dessous).

 

Une fois qu’on a le tissu, on va faire 2 choses:

La première, c’est de prélever des bandelettes de 2 cms de large, dans le tissu en question.

NB : ne lésinez pas sur la quantité de tissu lors du premier achat. Ces bandelettes viennent en plus du tissu nécessaire, valeur de coupe comprise. J’aurais tendance à dire que pour un abat-jour de 60 cms de diamètre, il vous faut 190 cms de longueur de tissu + 10 cms de valeur de coupe + 20 cms de bandelettes soit un rectangle de tissus de 220 cms de longueur. Pour la largeur (ou la hauteur, plus exactement), j’ai choisi 60 cms également.

 

 

Ces bandelettes serviront à entourer/ emballer la carcasse. Sans ça, on ne peut pas coudre le tissu directement sur le métal. Peu importe si elles sont de longueur différente, pas très régulière etc, on va les attacher ensemble. Je vous explique ça juste après.

 

La seconde chose à faire, c’est de laver le tissu restant pour qu’il ait ce rendu froissé, façon lin qu’on adore. On le fait sécher à l’air libre et on ne le repasse surtout pas. On fait attention à ne pas non plus le plier trop proprement pour qu’il ne prenne pas de faux pli. Le but est qu’il reste froissé uniformément une fois posé.

 

Quand on a réalisé ces opérations, on va pouvoir passer aux choses sérieuses: On prend les bandelettes de tissu qu’on a prélevé au début et on va entourer toute la carcasse avec. On va carrément emballer tout le périmètre pour qu’il n’y ait plus du tout de métal apparent.

 

Au début, on fait un petit nœud simple pour s’assurer que le tissu tienne bien en place et ne se balade pas sur la carcasse lisse et glissante. En cours de route, on risque de manquer de tissu. Pas de problème, on refait un petit nœud entre la fin de la bandelette et une nouvelle. Et on continue l’opération emballage. Et à la fin, quand toute la carcasse est recouverte, on termine par un nœud pour sécuriser l’ouvrage.

 

Pas besoin de faire des nœuds spécifiques, discrets ou quoi, une fois le tissu  de l’abat-jour cousu par-dessus, on ne verra plus ces petits détails. Et au pire, on ne cherche pas à faire parfait, on recherche le côté « fait main » un peu irrégulier qui donne tout le charme de cet abat-jour.

 

Ensuite, on va s’occuper de coudre la toile à beurre. On a désormais la longueur de tissu qui va bien (soit 190 cms de long pour mon abat-jour de 60 cms de diamètre). Comme vu plus haut, je rajoute une bonne dizaine de valeur de coupe en plus, pour l’ourlet. On ne veut pas quelque chose de très serré et bien fait. Au contraire, on veut quelque chose de souple et fluide, léger et aérien.

 

 

On découpe le panneau de tissu dont on a besoin. Pour la hauteur de l’abat-jour, je vous recommande de couper la bonne dimension tout de suite avant de coudre sinon vous allez vous retrouver avec un vrai casse-tête pour faire une coupe droite à votre luminaire. Tu connais l’histoire de la coupe de cheveux pas droite ???

 

Dans mon cas, j’ai découpé une hauteur de 60 cms. C’était ce qui convenait le mieux pour l’abat-jour de ma salle à manger. Pour le salon, j’ai modulé entre 50 cms et 60 cms selon les volumes que j’ai voulu donner aux espaces. A vous de voir c e qui convient à vos espaces.

 

A l’aide d’une aiguille et de fil assorti à la toile, on va venir coudre le tissu sur la carcasse. L’idée est de venir coudre la toile à beurre dans les bandelettes qui recouvrent la carcasse. C’est un peu fastidieux mais on prend vite le pli. Pas besoin de positionner de manière très nette le tissu sur la carcasse. S’il en dépasse un peu au-dessus, ce n’est pas gênant, ça donne le côté rustique de l’abat-jour fini. Pas besoin de faire des finitions type ourlet etc. On veut des finitions brutes pour rendre l’ouvrage final aérien et léger.

 

On va donc coudre la totalité de la toile sur la carcasse. Attention à coudre la toile de manière assez souple pour que le tombé soit bien droit et fluide. Si vous serrez un peu trop vos points et tirez trop sur le tissu, il sera légèrement évasé dans le tombé final et c’est moins joli.

 

Arrivé au bout, il va rester la valeur de coupe nécessaire pour l’ourlet (environ 10 cms selon si vous avez cousu serré ou plus lache). J’ai fait le choix de faire un ourlet qui n’en est pas un. Pour donner le plus de légèreté possible à ma confection, j’ai opté pour un point très espacé, sans faire de rebord ou de pli. Du coup, j’ai juste surpiqué mon ouvrage, si on peut dire, de sorte qu’on ne voit pas les coutures et il n’y a pas trop de tissu en sur épaisseur.

 

 

Et voilà !

 

Pour terminer, j’ai accroché ma carcasse directement au plafonnier de la salle à manger. Et c’est tout !

Pour le salon, j’ai du complètement créer les luminaires de A à Z car il n’y avait pas de plafonnier. Pour cela, j’ai acheté du câble électrique en lin, une douille et une prise électrique. J’ai fait mes raccords et suspendu le tout aux poutres de la charpente.

 

Si vous voulez que je détaille cette partie plus « électricité », n’hésitez pas mais je pense que vous trouverez facilement des tutos sur YT pour vous guider. C’est quand même plus parlant.

 

En tous cas, j’adore le résultat de mes abat-jours sur mesure. C’est léger, c’est aérien, ça ne gêne pas la vue, c’est exactement ce que je voulais. Et dans le salon, ça crée une ambiance vraiment chouette. J’ai presque envie d’en mettre encore plus dans le salon pour faire un ciel un peu comme dans le réfectoire de Poudlard. Tu l’as ?

 

Bon, avec tout ça, j’espère que mes explications étaient claires. Honnêtement, si vous vous lancez, vous devriez vous en sortir très bien. C’est vraiment du niveau super débutant, ce que je vous propose. Et toutes les imperfections rendent l’ouvrage encore plus beau, je trouve. Donc pas de peut à avoir, lancez-vous et montrez-moi vos ouvrages.

 

 

Bises, à bientôt

 

 

 

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2 réponses à “DIY : Un abat-jour poétique (facile)”

  1. sheba2 dit :

    bonjour Joh ,
    je vois que tu t’occupes bien ! ça prouve que côté santé tout va bien . . . . L’esthétique de tes réalisations ( avec les moyens du bord ) est tout à fait agréable et personnalisé . C’est joli !

    Tu devrais quand même demander un
     » avis autorisé  » pour la fixation des abats-jours, car les fils électriques ne sont pas faits pour être utilisés comme tu nous le montres sur la photo numéro 3 ( il pourrait y avoir un risque de court-circuit ……en changeant les ampoules ) . Penses-y !
    Amicalement ,
    Sheba2U .

    • JOhanna dit :

      Hello,
      Merci pour ton commentaire toujours avisé 😉
      Tu as raison pour les fils électriques. La photo n’est pas « contractuelle ». Les fils ont été sécurisés juste après et je n’avais pas fait attention en postant la photo qu’il y avait ce petit détail qui tue.
      J’essaie d’en poster une autre en remplacement, il ne faudrait pas induire d’autres en erreur 😉
      Bonne soirée

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